Contexte
historique
Les Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs sont nés, en 1971,
à partir d’une expérience d’école ouverte et coopérative à Orly (94) : ils
s’appelaient, alors réseaux d’échanges de connaissances. Ils fonctionnaient en
classe, entre classes, entre différents niveaux scolaires et dans la ville (école
ouverte le soir et le week-end pour des échanges).
A partir de 1981, un certain nombre d’enseignants ont expérimenté la démarche
d’échanges réciproques des savoirs dans leur classe ou leur établissement
scolaire.
En 1989 et 1990, le Mouvement des Réseaux d’Echanges Réciproques
des Savoirs® organise des universités d’été informelles pour des enseignants
intéressés par la démarche.
Puis, de 1991 à 1994, avec une soixantaine d’enseignants, le
MRERS a organisé des universités d’été prises en charge par l’Education
nationale dans le cadre des partenariats avec les associations et une
soixantaine d’animateurs de réseaux résidentiels. A partir de 1995, les
universités d’été ont continué dans le même esprit.
Les enseignants praticiens des RERS dans leur classe ou
leurs établissements scolaires, participent
activement aux différents colloques organisés par les Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs au
niveau français ou international.
Depuis 1981, nombreuses interventions de formateurs et
animateurs des RÉRS dans des universités, des IUFM, des circonscriptions, l’INRP…
Contexte actuel
De plus en plus de réseaux sont sollicités par des écoles
ou des enseignants pour des échanges, des mises en œuvre dans l’école ou entre
l’école et le réseau, pour des formations d’équipes complètes avec le personnel
enseignant et administratif, par des associations de parents d’élèves.
De nombreuses expériences existent dans le périscolaire : leurs
animateurs souhaitent se relier pour approfondir leurs démarches et pour se
former en vue des les améliorer.
Un certain nombre d’expériences démarrent dans le scolaire :
cela nous semble profitable, pour les animateurs bénévoles de réseaux d’évaluer
ces pratiques et de s’enrichir des pratiques essayées par des enseignants.
Enfin, un certain nombre de réseaux et d’équipes
d’animation de réseau voudraient développer des actions en lien avec les écoles
et/ou en périscolaire.
Des enseignants, de différents niveaux (primaire…
universités) d’autres pays sont intéressés (Belgique, Maroc, Algérie, Burkina
Faso…).
Un « inter-réseaux » s’est recréé en 2013, composé
d’enseignants de tous les niveaux scolaires et d’animateurs de réseaux
travaillant avec les écoles ou dans le périscolaire.
FORESCO est membre du Collectif des associations
partenaires de l’école (CAPE)
Echos de ce que cette démarche pédagogique peut apporter à
l’école
Plaisir d’aller à l’école (6)
Trois classes ouvertes et coopératives à Orly. Racontées
par l’institutrice et vingt-quatre de ses anciens élèves, quatre de leurs
parents, des enseignants du primaire et du collège, des intervenants et membres
du réseau d’échanges de connaissances d’alors.
Des élèves qui affirment avoir expérimenté le plaisir
d’aller à l’école, le désir d’apprendre, le bonheur de coopérer, la chance de
s’entraider, l’efficacité d’enseigner à leur tour…
Une pratique pédagogique innovante qui peut largement
inspirer les nécessaires changements de l’Ecole de la pédagogie, du métier d’élève et du métier d’enseignant, de
la formation des enseignants, des liens avec le territoire
de vie proche et le monde de l’Education populaire.
Une évaluation rare : environ quarante ans plus tard, des
adultes responsables indiquent ce qu’a été pour eux
cette expérience et ce qu’elle a pu leur apporter.
Grâce à cet ouvrage vivant et émouvant, on découvre, dans
ces classes, les racines, les fondements, les fondations des Réseaux d’Echanges
Réciproques de Savoirs.
Une Ecole « ouverte »,
dynamisée par la richesse de son environnement social et culturel, dans
le village, dans le canton, dans le quartier, dans la ville ? Les institutions
d’éducation – l’Ecole, l’Université… – contribuant au développement des
formations « pour tous », « par tous », tout au long de la vie et dans toutes
les situations de la vie ? Oui, c’est possible !
Coopération plutôt que compétition ? Accès multiples pour
tous à tous les savoirs ? Considération de chacun comme essentiel pour une
société apprenante ? Autour de ces attentes, cet ouvrage témoigne des effets
étonnants de la réciprocité pédagogique et d’une économie des dons réciproques.
Publications autour des RERS dans l’Institution scolaire
Plusieurs ouvrages concernent l’expérimentation de cette
démarche dans le champ de l’éducation formelle :
1. Claire et Marc Héber-Suffrin, L'Ecole éclatée, (Stock), Desclée
de Brouwer, Préface d’Edgar Morin, 1981, 1994.
2. Claire Héber-Suffrin & Gaston Pineau (coordination),
(20 auteurs), Réciprocité et réseaux en formation, Revue Education Permanente, N°
144, 2000.
3. Claire Héber-Suffrin (coordination), (10 auteurs), Echanger
des savoirs à l’école – Abécédaire pour la réflexion et l’action, Chronique
sociale, Préface de Philippe Meirieu, 2004.
4. Claire Héber-Suffrin (coordination), (18 auteurs), Quand
l’Université et la Formation réciproque se croisent – Histoires singulières et
histoire collective de formation, L’Harmattan, 2004.
5. Claire Héber-Suffrin (coordination), (10 auteurs), Pratiquer
la formation réciproque à l’école – Quand l’échange réciproque de savoirs est
au centre du système scolaire, Chronique sociale, Préface de Jacques Pain, 2005.
6. Claire Héber-Suffrin (coordination), Plaisir d’aller à
l’école – Ouvrir l’école, créer des réseaux, Lyon, Chronique sociale, 2013.
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